Bore-out : syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui | Dépression

La pensée hypnotique et la dé-hypnose
Le bore-out ou le syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui ,à ne pas confondre avec le burnout , est un trouble psychologique engendré par le manque de travail, l’ennui et, par conséquent, l’absence de satisfaction dans le cadre professionnel. Il se caractérise par trois éléments : l’ennui, l’absence de défis et le désintérêt selon Peter Werder et Philippe Rothlin, auteurs du premier livre, Diagnosis Boreout ,ayant mis en lumière le problème.

Le burn-out trouve son origine dans une surcharge de travail et dans le stress qui y est lié alors que le bore-out, intervient lorsque, peu sollicité, le collaborateur perd de vue le sens de son travail.

Symptômes et causes

Nous vivons dans une société ou l’accent est mis énormément sur la performance professionnelle. Une sollicitation trop faible engendrera donc un sentiment de frustration, mais cela ne peut pas être la seule cause. Très souvent, les victimes du bore-out sont sollicitées, mais pour des tâches presque sans intérêt pour l’entreprise dans laquelle elles travaillent. Ces tâches engendrent chez les sujets une absence d’estime de leur personne ce qui crée une démotivation rapide.
Pensez un instant à ce que l’on éprouve après une journée de travail bien remplie. En général nous nous sentons bien, tout simplement, et souvent plutôt fiers de nous-même. La satisfaction morale est au rendez-vous.
Certains symptômes à surveiller sont la fatigue constante, l’irritabilité exagérée, l’apathie et l’introversion de plus en plus marquées.
Les employeurs et les employés doivent être à l’affût des symptômes du Syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui et agir rapidement car cela peut avoir des conséquences désastreuses pour l’entreprise et le salarié qui est touché.
Le bore-out, étant le contraire du burn-out, se caractérise surtout par un ennui profond sur le lieu de travail.
Il est absurde de penser que les personnes souffrant du Syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui sont tout simplement paresseux, souligne Werder :
« Quelqu’un avec le Syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui veut travailler mais ne peut pas, et donc souffre. »

Quelques solutions pour s’en sortir

Le Burn-out est diagnostiqué environ trois fois plus souvent que le Syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui, ce qui pourrait être dû à la réticence de nombreuses victimes à demander de l’aide. Après tout il est plus facile de dire:« Je suis débordé » que « je me tourne les pouces ».
Travailler à temps partiel pourrait être une solution, a suggéré des spécialistes du domaine mais il revient aux managers de prendre sérieusement les choses en main. Avec des solutions simples à mettre en pratique :

  • Il faut faire le point régulièrement avec chacun de vos collaborateurs, à la fois sur le travail effectué, mais aussi sur leurs attentes
  • Il faut répartir les tâches même peu intéressantes dans l’entreprise en mettant l’accent sur son importance
  • Repérer ceux qui souhaitent s’impliquer davantage et n’hésitez pas à les mettre au défi sur de nouvelles missions
  • Valorisez vos collaborateurs en leur confiant des tâches que vous-même aimez souvent réaliser

N’hésitez surtout pas consulter un praticien agréé, pour lui soumettre vos cas.

2 commentaires
  1.  

    J’ai été victime d’un burn-out et par la suite on m’a mise au placard, ce qui a entraîné un bore-out pendant plus de 12 ans !
    Personne, que ce soit au bureau ou au centre médical n’a jamais rien fait pour m’aider pourtant pendant tout ce temps j’ai été suivie par un psychiatre et gavée de médicament pour supporter cette situation, finalement j’ai été pensionnée pour maladie (365 jours de maladie sur une période de trois ans).
    Cette situation de mise à la retraite à l’âge de 51 ans n’a pas arrangé mon état psychologique, le seul point positif est que je ne dois plus travailler avec des personnes qui faisaient tout pour m’enfoncer plutôt que de m’aider, j’était vraiment devenue la brebis galeuse du bureau alors que je suis restée plus de 30 ans de ce bureau. Je n’ai jamais plus eu aucune nouvelle de mes anciens collègue excepté une femme avec qui j’étais amie et sur qui les collègues reproduisent le même scénario qu’avec moi.
    C’est très difficile à vivre surtout que ce n’est pas reconnu comme maladie professionnelle. Il faut travailler pour vivre mais dans ces conditions le travail vous tue à petit feu. 🙁

  2.  

    Bonjour,
    Votre article m’a aidée à mettre des mots sur ma situation. Je vongirme, pas évident à faire entendre à une grosse institution, grande solitude et grand isolement en résultent. Ce sentiment d’impuissance qui vous limoge… Bref, sensibiliser les RH à cette souffrance serait salutaire…

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