Comportements récurrents, irraisonnés et irrépressibles, les troubles obsessionnels compulsifs constituent une pathologie psychologique assez sévère. Très fréquente, cette maladie touche essentiellement de jeunes individus de façon aléatoire. Découvrez comment il est possible de venir efficacement à bout des TOC, notamment grâce à la psychothérapie.
Troubles obsessionnels compulsifs : de quoi s’agit-il ?
Les troubles obsessionnels compulsifs constituent une maladie psychique chronique déclenchant des idées dérangeantes, répétitives et incontrôlables. Assez handicapante, cette pathologie touche aléatoirement aussi bien les hommes que les femmes.
Un trouble assez fréquent
La première chose à savoir sur les TOC est qu’elles ne sont absolument pas rares. En effet, 3 % de la population mondiale souffre de cette névrose sans distinction d’origine ethnique ni de sexe. Par conséquent, les troubles obsessionnels compulsifs sont la 4á?? pathologie psychique nécessitant un suivi psychiatrique. Généralement, les enfants et les jeunes adultes sont les plus touchés par les TOC. Ainsi, 25 % des patients sont âgés de moins de 14 ans et 65 % ont moins de 25 ans. En revanche, seulement 15 % des cas enregistrés ont plus de 35 ans. Par ailleurs, la plupart des malades ont des antécédents de pathologie psychiatrique ou de tic chronique.
Les symptômes des troubles obsessionnels compulsifs
L’évolution des TOC est assez lente et progressive, ce qui les rend difficiles à identifier. De plus, ils apparaissent souvent chez des personnes qui prennent excessivement soin d’elles-mêmes. N’hésitez pas à demander à un psychologue d’examiner assez tôt un proche qui présente des symptômes de trouble obsessionnel compulsif. En effet, la prise en charge est plus simple lorsque le mal est précocement identifié.
Par ailleurs, certains signes évidents permettent d’identifier qu’une personne souffre d’un trouble obsessionnel compulsif. Par crainte d’une contamination bactériologique, le patient peut se laver les mains de manière récurrente au risque de se blesser. Il fera également le ménage sans arrêt et vérifiera à maintes reprises que tous les appareils électriques sont hors tension. Notez que les obsessions et les compulsions deviennent plus intenses au fil du temps. Il est alors prudent de consulter un psychologue avant qu’elles n’empêchent l’exécution normale des tâches quotidiennes de l’individu.
L’aide d’un psychologue pour lutter contre les troubles obsessionnels compulsifs
Contrairement à ce que pensent les personnes atteintes, un TOC ne guérit pas tout seul. Afin d’en venir à bout, il est capital de recourir à l’aide d’un psychologue. Mieux outillé, ce dernier pourra mettre en place le traitement le plus adapté à la situation. Dans ce registre, notez que différentes méthodes peuvent être utilisées selon le cas.
La thérapie cognitive et comportementale
L’intervention psychologique est la première technique préconisée dans le traitement d’un trouble obsessionnel compulsif. Apparemment simple à appliquer, elle consiste à exposer le patient à ses obsessions afin d’affronter les réactions qui en résultent. Ainsi, une personne qui craint de se contaminer en touchant une poignée de porte devra justement en toucher une. Bien entendu, l’exercice est fait sous la supervision du thérapeute ou d’une tierce personne. Celle-ci doit aider le malade à résister à l’impulsion d’aller se laver les mains ou de les nettoyer.
Pour que les résultats de ce procédé soient visibles, plusieurs séances sont souvent nécessaires. De plus, les exercices doivent se poursuivre à la maison afin d’aider le patient dans le processus de guérison. Si les séances sont correctement respectées, les compulsions seront de plus en plus espacées. Toutefois, vous devez veiller à ce que de nouveaux rituels ne viennent pas remplacer ceux qui ont été domptés. Notez également que la thérapie cognitive et comportementale est plus efficace quand le patient est désireux de guérir. Autrement, le risque de rechute est important et les résultats mettent beaucoup plus de temps à apparaître.
Le traitement médicamenteux
Pour remédier à un trouble obsessionnel compulsif, il est aussi possible de recourir à la prise de certains médicaments. En général, les antidépresseurs sont suffisants pour venir à bout des symptômes de cette pathologie. Agissant sur le flux de sérotonine allant vers le cerveau, cette molécule aide le patient à mieux gérer ses phobies. Par ailleurs, les doses utilisées dans ce cas doivent être 3 fois supérieures que pour un simple stress. De plus, les effets peuvent se faire sentir seulement 6 semaines après le début du traitement. Vous devez donc faire preuve de patience et continuer à respecter les prescriptions du médecin. Il est également possible de cumuler les exercices de la thérapie comportementale pendant ce temps de flottement.
Les cas particuliers
Lorsque les deux techniques préalablement mentionnées s’avèrent inefficaces, le thérapeute peut recourir à une chirurgie lésionnelle. Cela consiste à altérer légèrement une zone du cerveau touchée par le TOC. L’opération s’effectue à l’aide de rayons gamma et sans ouvrir la boîte crânienne. Si le procédé est efficace sur 60 % des patients, il demeure risqué par son caractère irréversible.