La sophrologie est de plus en plus utilisée dans la préparation mentale des sportifs, du débutant au compétiteur de haut niveau.
Elle permet de déverrouiller les freins limitant la performance et d’activer le potentiel physique, mental et émotionnel de l’individu.
Quels sont ces freins qui limitent la performance ?
- Une mauvaise gestion de son corps (méconnaissance de ses propres capacités et limites)
- Des peurs liées à l’activité sportive elle-même (risque de chute ou de blessure)
- Des peurs liées au regard des autres (jugement sur soi et sa performance)
- De l’excitation par envie de gagner (entrainant une dissipation du mental)
- La pression mise par l’entourage (famille-coach-sponsors-autres concurrents)
- Un état de santé moyen (dû à une fatigue ponctuelle, une maladie ou des soucis personnels, à des problèmes de sommeil)
- Une mauvaise perception de soi (souvent liée au fait de s’identifier à un looser ou à un bon élément à l’entrainement qui est mauvais en situation de compétition)
- Une mauvaise maitrise ou compréhension de la technique
- De la difficulté à gérer l’effort et à canaliser l’énergie du corps
- Des difficultés à récupérer après l’effort (pouvant créer une appréhension)
Bien sûr cette liste n’est pas exhaustive et certains de ces éléments peuvent être la conséquence d’un autre.
En quoi la sophrologie aide-t-elle le sportif à faire face à ces difficultés ?
La sophrologie s’appuie sur 4 piliers :
- L’intégration du schéma corporel :
La sophrologie propose un retour sur soi et une prise de conscience de son corps.
Dans la sophrologie tout commence par la respiration.
En effet, l’utilisation de certains exercices de respiration permet de retrouver un état de sérénité améliorant la concentration et la réceptivité indispensables pour la suite.
De plus, une respiration lente et profonde pratiquée régulièrement permet une meilleure oxygénation du corps, de chaque cellule et recentre le mental tout en apaisant les émotions.
Le sujet peut alors, recentrer son attention sur lui-même et identifier les dysfonctionnements éventuels.
Grâce à cette observation de ce qui est vécu dans le corps, le sportif peut identifier les tensions physiques qui limitent sa capacité à effectuer le bon geste.
Il peut apprendre à réinvestir son corps pour trouver plus de précision et améliorer sa puissance, ou en tout cas adapter sa force et affiner son geste selon le besoin.
- Le principe de réalité objective
Ce concept est déjà présent au niveau du pilier précédent qui consiste justement à commencer par observer son corps objectivement.
Ensuite il est question d’identifier les peurs, les doutes, les pensées parasites, et toutes les émotions perçues avant et pendant la pratique du sport.
Ces émotions et pensées ont des conséquences corporelles puisqu’elles ont une composante physique.
La peur peut générer une sensation de nœud au ventre, de boule à la gorge. La colère peut créer des tensions corporelles.
Des pensées du type « je n’y arriverais jamais » peuvent avoir pour conséquence un découragement entrainement lui-même une baisse de tonus etc…
Ces émotions aspirent l’énergie de notre sportif et le rendent moins efficient.
Le fait de mettre des mots et de reconnaitre ces émotions et ces pensées est un premier pas.
Mais la sophrologie va au-delà de cette prise de conscience :
- Le principe d’action positive
C’est à partir de là qu’il est question d’agir ! La sophrologie dispense différents outils qui permettent de palier à ce qui aura été découvert :
Certains mouvements associés à la respiration permettront d’évacuer les tensions inutiles et énergivores.
Ils auront également pour effet de recentrer le sujet sur lui-même et sur son objectif.
La visualisation permet de se projeter dans le déroulement d’une épreuve selon sa meilleure version possible. Il est question de vivre l’épreuve par anticipation afin d’engrammer les sensations et émotions positives qui seront ressentie dans cette version optimale de la performance à réaliser.
La sophrologie amenant la modification de l’état de conscience du sujet, lui permet d’imprimer dans sa conscience des nouveaux paramètres prenant la place des « programmes » précédents.
A l’instar d’un ordinateur, le cerveau peut être programmé. La sophrologie enseigne comment désinstaller les logiciels atteints de virus pour installer à la place, des version actualisées.
Il est question d’auto conditionnement puisque le sophrologue donne à son client les outils permettant de pérenniser les bénéfices de ses séances.
Il y a donc un changement de focus : Le sportif focalise sur ce qu’il veut plutôt que sur les risques ou les scénarios indésirables. Son énergie (physique, mentale et émotionnelle) est donc moins dissipée et se met au service de sa performance.
Ce qu’il faut comprendre également, c’est l’importance de réguler le niveau de stress.
Nous savons aujourd’hui qu’un sportif sans stress, est un sportif mou, mais un sportif trop stressé est inefficace.
On constate chez les gens trop stressés, un déficit d’attention, de mémorisation, de concentration et de réflexion.
La détente profonde apportée par la sophrologie permet de relâcher la pression pendant un moment, mais également de retrouver ensuite de l’énergie.
L’idée est d’amener le sportif à se mettre dans un état intérieur favorisant la performance.
Cela reste spécifique à chacun, bien évidemment, d’où l’intérêt d’un suivi personnalisé.
- Le principe d’adaptabilité
La sophrologie est une approche douce, progressive et efficace. Elle permet, comme nous l’avons vu plusieurs changements :
- Une amélioration de la perception de soi
- Donc, par extension, un détachement du regard des autres
- Du coup, une amélioration de la confiance et soi et de l’estime de soi
- Un remaniement progressif des schémas de pensées limitantes
- Une diminution de la charge émotionnelle négative
- L’acquisition de la faculté de se projeter dans l’avenir selon ce qui est souhaité
- La découverte de la capacité à canaliser son énergie vers le but à atteindre
- Une meilleure gestion du corps, de l’énergie et de l’attention
Bref, l’effet de la sophrologie est d’apporter de la flexibilité mentale, physique et émotionnelle.
C’est à partir de là, que le sportif s’adapte plus facilement à toute situation prévisible ou inattendue. Il est libéré des entraves de ses empêchements pour agir en son âme et conscience.
Cela l’amène à être réactif et à prendre les bonnes décisions.
Pour conclure, je réintègrerais les 4 piliers de la sophrologie en une seule phrase :
Parce qu’il maitrise mieux son corps, et sa psyché, le sportif peut analyser la situation objectivement et agir de façon appropriée, preuve d’une adaptation à tous les paramètres de son épreuve sportive.
Voilà en quoi la sophrologie s’impose comme LA DISCIPLINE IDEALE en termes de préparation mentale du sportif.
Samantha Mercier | Sophrologue
https://www.samantha-mercier.com/