Les addictions entraînent une telle énergie que toute la vie de la personne qui présente une souffrance psychologique, est chamboulée et elle va mettre en place différentes stratégies pour obtenir ce qu’elle souhaite, c’est-à-dire la substance ou l’élément dont elle est dépendante (avec une demande croissante).
Le diagnostic de l’addiction repose sur des critères bien définis du DSM (Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux) comme la perte de contrôle de soi, un état émotionnel négatif avec recherche de soulagement, des effets négatifs de cette consommation sur les activités scolaires ou professionnelles (troubles de la mémoire, concentration, de l’expression)ou encore la poursuite de la consommation malgré la prise de conscience des troubles qu’elle engendre (recherche de toujours plus de plaisir).
A quel moment peuvent arriver les addictions ?
La période de 15 à 25 ans est la plus propice à leur émergence. Toutefois, elles peuvent toucher aussi d’autres tranches d’âge, quels que soient le milieu social, la situation économique. Dans l’ensemble, les hommes sont plus souvent concernés par les addictions que les femmes. Le produit le plus addictif serait le tabac, suivi par l’héroïne, la cocaïne et l’alcool qui entrainent une modification du fonctionnement normal de notre cerveau qui se retrouvent dépendant.
De nombreux aspects de la vie de la personne sont bouleversés : vie sociale, cycle du sommeil, alimentation, repli sur Soi, état dépressif et anxieux. La vitesse d’installation de la dépendance varie également en fonction de chacun d’entre nous.
Quelle est le facteur déclenchant de l’addiction ?
Plusieurs facteurs entrent en jeu, cela peut être les gênes, l’environnement, l’éducation mais aussi en lien avec un évènement traumatique vécu (deuil, séparation, violences..).
Qu’elles sont les effets recherchés ?
Essentiellement une recherche de plaisir, de détente avec une libération de l’hormone du plaisir, la dopamine et du bien-être, la sérotonine mais aussi une désinhibition avec sensation d’avoir plus confiance en Soi pour les plus timides, introvertis. Les réseaux cérébraux sont perturbés à long terme, d’où le besoin d’augmenter les doses pour obtenir le même niveau de plaisir qui, lui, n’est plus amener naturellement par l’activation des récepteurs aux endorphines (neurotransmetteurs libérés par les neurones du cerveau) comme c’était le cas avant le début de la consommation de la substance.
Comment s’en sortir ?
En parler à son entourage c’est un premier pas en avant de la guérison. L’accompagnement et le soutien des proches sont indispensables pour la personne dépendante. En parler, c’est reprendre sa vie en main et accepter que, par moment, nous avons besoin d’être aidé afin de redevenir autonome.
La prise en charge est d’abord médical afin d’évaluer les effets que la dépendance a causé sur l’organisme. Pour cela, prendre rendez-vous chez le médecin généraliste qui va proposer un traitement médicamenteux pour traiter les symptômes conséquents à la prise de substances et l’arrêt de la consommation (symptômes de manque). Ensuite, rapidement, intervient la prise en charge psychologique, tout aussi importante et complémentaire. L’objectif d’une thérapie est de traiter les troubles psychiques dus à l’addiction et au manque, de réaliser un travail de fond avec le patient afin de l’amener à comprendre pourquoi cette dépendance a eu lieu, pour éviter une récidive après son sevrage.
Anne-France HURET
Psychologue à Nice (région PACA)
Thérapie individuelle, de couple et familiale
Sur rendez-vous les mercredis 06.69.64.73.28
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